28-07-2025
Qu'est-ce qu'on attend pour officialiser les aires protégées ?
Alors que la protection du territoire québécois progresse à bon rythme, la majorité des aires protégées demeurent non officialisées – et donc susceptibles d'être annulées à tout moment. Ne devrait-on pas solidifier les bases de l'édifice que l'on construit ?
Le Québec se targue d'avoir protégé 17 % de son territoire, un pas important vers son objectif de 30 % en 2030. C'est encourageant. Sauf que la majorité de ces aires protégées – environ 70 %, selon mes calculs – ne sont pas encore officialisées. J'obtiens ce chiffre en additionnant les catégories « réserve de biodiversité projetée », « réserve de territoire aux fins d'aires protégées », « réserve aquatique projetée » et « réserve de parc national » dans le diagramme ci-dessous.
« Ce qui nous préoccupe, c'est que tant que ces aires ne sont pas officialisées, elles peuvent être annulées », s'inquiète l'écologiste Henri Jacob, président d'Action boréale. Qu'attend-on pour accorder un statut permanent à ces territoires ?
Le ministère de l'Environnement répond que le processus est complexe et compte « des travaux sur le terrain, des séances d'information publiques, voire des consultations publiques (BAPE) ». Au cabinet du ministre de l'Environnement, Benoit Charette, on affirme qu'on préfère mettre les ressources en priorité sur la protection du plus de territoires possible, quitte à les officialiser plus tard.
Je comprends qu'il est difficile de tout faire en même temps, mais il me semble néanmoins que pendant que l'on construit l'édifice, on devrait aussi en solidifier les bases. Le territoire québécois est sous pression actuellement avec la foresterie, les mines et le développement électrique, et on ne voudrait surtout pas assister à des reculs sur les aires protégées.
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